Jacques Offenbach est un compositeur et violoncelliste français du XIXème siècle. Son œuvre est considérable, elle compte plus de 650 opus et une centaine d’œuvres lyriques. En grande majorité, ses œuvres pour la scène sont des opéras-bouffe. C’est un style d’opéra purement comique, il ne traite pas de sujet sérieux. Offenbach a cependant aussi fait de l’opéra comique, lequel peut traiter de problèmes de société. L’opéra-bouffe se différencie de l’opérette par le nombre de protagonistes qu’il fait intervenir (un orchestre entier avec des dizaines de chanteurs et danseurs). Les opéras sont organisés en tableaux (ou actes), lesquels possèdent chacun leur propre décor.
Il y a des parties parlées en prose française, et des parties chantées et rimées également en français. Les parties chantées sont souvent annoncées par l’entrée de l’orchestre, lequel ne joue que très peu sur les parties parlées. Les parties chantées sont souvent (mais pas toujours) accompagnées de danseurs en plus en moins grand nombre. Enfin, il est habituel que les personnages principaux se livrent lors de leur première apparition à un chant de présentation, exposant qui ils sont en s’adressant au public.
D’après wikipedia : « Les ouvrages scéniques d’Offenbach reflètent la joie de vivre et l’insouciance du Second Empire. Sous le couvert de l’humour, ils n’en véhiculent pas moins une certaine critique politique (La Périchole, Le Roi Carotte, Barkouf) et des propos souvent immoralistes (apologie du cocufiage réciproque dans Orphée aux Enfers ; du ménage à trois dans La Belle Hélène)« . Son style peut ainsi être rapproché de la catégorie Théâtre de boulevard, également nommée Feydeau, car les thèmes abordés sont parfois similaires (amant dans le placard, cocufiage…). Il se moque de travers humains intemporels, ce qui confère à ses pièces un caractère actuel.
Il utilise dans plusieurs de ses œuvres la mythologie grecque de manière dérisoire. Il parodie les dieux et les héros de la mythologie pour en faire des êtres superficiels, critique à peine voilée de la haute société. Par exemple, dans Orphée aux enfers, Offenbach met en scène une révolte chez les dieux, qui se lèvent contre Jupiter. Celui-ci descend sur terre en mouche, au lieu d’un cygne ou d’une pluie d’or. Le chant de la déesse Diane tranche également avec le style du théâtre antique :
Quand Diane descend dans la plaine,
Tontaine, tontaine,
C’est pour y chercher Actéon,
Tontaine, tonton !
C’est près d’une claire fontaine,
Tontaine, tontaine,
Que Diane rencontre Actéon,
Tontaine, tonton !
Afin d’avoir un aperçu du rendu visuel et musical d’une œuvre d’Offenbach, voici sa plus célèbre : Orphée aux Enfers, par l’Opéra National de Lyon en 1997 (on peut s’en faire une bonne idée en sautant le générique pour ne visionner que les 15 premières minutes) :
La célèbre musique du french cancan, dont Offenbach est l’auteur, constitue le final de cet opéra.
Pour l’improvisation, Offenbach demandera que tous les joueurs entrent en jeu. En effet, reproduire la mise en scène grandiose des opéras nécessitera des joueurs pour chanter la musique de l’orchestre (et lancer de cette façon les parties chantées), d’autres pour exécuter les chorégraphies (à la manière de l’exercice d’entrainement où celui en avant scène lead les autres), et les derniers pour interpréter les personnages principaux (qui alternativement parleront et chanteront).
En conclusion, Offenbach est une catégorie qui demande beaucoup de travail, car elle nécessite de maitriser les catégories : comédie musicale, chantée, rimée et tragédie grec ou théâtre de boulevard en plus de connaître les spécificités des œuvres de ce compositeur dont on vient de parler.