Tout le monde connaît Charlie Chaplin et ses films, mais il n’est sans doute pas inutile de faire un résumé des éléments importants pour jouer une improvisation sur sa catégorie.
La filmographie de Charlie Chaplin compte 82 films, un seul est en couleurs (La Comtesse de Hong-Kong) et seulement cinq sont parlant (Les lumières de la ville, Les temps modernes, Le dictateur, Monsieur Verdoux et Les feux de la rampe). Il est acteur dans tous ses films, très souvent réalisateur et scénariste, il est également pour certains producteur et compositeur. Il a rempli ces cinq fonctions sur des films comme Le Kid, Les Temps modernes, La Ruée vers l’or ou Le Dictateur. Dans une soixantaine de ses films, Charlie Chaplin incarne son célèbre personnage Charlot. On n’entendra la voix de ce personnage qu’une seule et unique fois, à la fin de son dernier film, Les Temps modernes, il chante.
Le personnage de Charlot est un vagabond, immigré, sans le sou et misérable. Il est souvent en recherche de nourriture au début de ses films. Il est souvent maladroit, a des réactions inattendues, mais sait se comporter de façon galante voir sentimentale, et il fait preuve d’astuce lui permettant de se tirer des pétrins dans lesquels il ne manque jamais de se plonger.
Dans Les Temps modernes par exemple, il ramasse un drapeau rouge tombé d’un camion, et en l’agitant pour signaler à ce dernier qu’il l’a perdu en route, il devient malgré lui le leader d’un groupe de grévistes.
Voici le premier film de Charlie Chaplin sur lequel il occupe les cinq fonctions d’acteur, réalisateur scénariste, producteur et compositeur : Une vide de chien, sorti le 14 avril 1918.
Pour l’improvisation, à la manière de Charlie Chaplin signifie Charlot, autrement dit la vie de ce vagabond dans l’Amérique des années 20, mis en scène par le cinéma muet. Le personnage doit être très énergique et réactif, afin d’utiliser les moindres occasions pour se créer des problèmes ou au contraire se tirer d’affaire. Sur les bancs, les autres joueurs doivent eux aussi être toujours prêts à apporter des éléments à l’histoire, afin d’alimenter le joueur incarnant Charlot. Attention cependant à ne pas faire de cliché, autrement dit ne pas reprendre à l’identique la démarche ou les mimiques du personnage, ni bien évidemment une scène célèbre. Comme c’est du muet, il faudra aussi être très clair dans tous ses mouvements, quitte à prendre le temps nécessaire pour poser les situations ou les lieux afin que le reste de l’action ne prête pas à confusion. Si la faute de confusion est impossible sur une Lewis Carroll, elle sera en revanche très facile à faire sur une Charlie Chaplin, tant le muet est exigeant en matière de clarté de jeu. Il est également pratiquement obligatoire d’associer à une Chalie Chaplin une bande sonore, qu’un ou plusieurs joueurs en réserve feront tout en regardant la scène jouée, afin d’adapter leur musique à l’émotion véhiculée par l’action en cours. Enfin, cinéma muet signifie aussi « cartons », qui sont les écrans de texte qui apparaissent sur toute l’image. Il ne faut les utiliser que lorsqu’il est pratiquement impossible de faire passer une idée autrement, ce que l’on voit malheureusement trop peu en improvisation, les « cartons » étant généralement utilisés tort et à travers.