Arthur Conan Doyle

Pour Sherlock Holmes, puisque nous allons concentrer cet article sur ce personnage et son univers, nous sommes dans Londres au XIX ème siècle, il est donc nécessaire d’avoir les clés pour mettre en scène la vie à cette époque de façon réaliste. Pour cela vous pouvez consulter l’article sur la vie au XIX ème siècle.

  • Toutes les histoires de Holmes sont racontées par son ami Watson, longtemps après les faits et à partir de ses notes personnelles. Pour de l’impro cela ne change rien mais c’est tout de même bon à savoir.
  • Selon les histoires, elles peuvent commencer par une scène de présentation nous en apprenant plus sur le personnage de Holmes, en le voyant un jour normal dans son appartement de Baker street, où dans le feu de l’action à un point déterminant d’une enquête, des explications orales des protagonistes nous donnant tous les éléments pour comprendre comment on en est arrivé là. Vous ne vous tromperez jamais si votre impro commence tranquillement dans le bureau du détective au moment précis où un futur client entre pour demander de l’aide.
  • Une caractéristique récurrente dans Sherlock Holmes est la cohérence et le réalisme des explications lors du dénouement. Tous les faits, aussi étranges qu’ils ont pû paraître au moment où le lecteur en a eu connaissance, s’expliquent de façon rationnelle et précise à la fin. C’est toute la difficulté de Conan Doyle en impro, il faut arriver à monter une vrai intrigue en étant capable de tout dénouer à la fin, sans aucune zone d’ombre ni aucune incohérence.
  • Toutes les histoires de Sherlock Holmes racontent des enquêtes. Lorsque l’histoire commence, les faits (mais pas nécessairement tous) se sont déjà produits, et Holmes entame l’enquête pour regrouper tous les éléments et tenter d’y voir clair. Il n’y a pas tellement d’action dans Sherlock Holmes, mis à part certains moments où une action est prise sur le fait et conduit à une brève course-poursuite, les récits sont surtout fait de déplacements d’un lieu à un autre, accompagnés de témoignages ou de recherches d’indices. Dans l’immense majorité des récits, l’action se situe à Londres, mais il existe des exceptions au profit de plusieurs pays d’Europe.
  • Si votre détective imite le style de Holmes vous pouvez, pour l’anecdote, vous baser sur le Dr House, lequel a largement été inspiré du célèbre personnage de Conan Doyle. Holmes est cabotin, manipulateur, dynamique, jaloux, désordonné, plutôt solitaire, on ne lui connaît pas de femme (ce qui n’est pas le cas de Watson qui se marie et quitte alors la colocation avec Holmes), il fait des dépressions entre deux enquêtes. Il est très intelligent, et ce bien au delà de tous les autres personnages mis en scène, que ce soit Watson, dont la capacité de déduction est semblable à celle du lecteur moyen, où n’importe quel enquêteur de Scotland Yard. Pour tordre le cou à une idée très répandue, Sherlock Holmes n’a jamais dit « élémentaire mon cher Watson » dans aucun des romans de Conan Doyle (ou alors avec un traducteur des plus débridé).
  • Watson est médecin, ami de longue date de Holmes il est le lien entre ce détective d’une intelligence presque sur-humaine et le lecteur. Il lui arrive régulièrement de quitter Holmes, afin que celui-ci puisse faire des choses qui ne seront révélées que plus tard par les paroles de l’intéressé. Il semble représenter ce que le lecteur aurait pû penser ou faire dans la même situation, afin de mieux marquer le contraste avec les capacités hors du commun de Sherlock Holmes.
  • Pour vous donner un aperçu des capacités de déduction de Holmes, voici quelques exemples : à la façon dont une feuille de papier est coupée, il en déduit que cela a été fait par les ciseaux de couture d’une femme, en voyant des graviers différents dans une cours, il en déduit qu’ils ont été apportés là par quelqu’un qui comptait les lancer à une fenêtre pour attirer l’attention d’un complice, en voyant un poulet sacrifié dans une cuisine, il va au musée et découvre, comme il le soupçonnait, que ce type de rituel est celui qu’une tribu d’Afrique pratique après la mort d’un être humain.
  • Il lui arrivent enfin de monter des pièges pour démasquer les coupables et constituer ainsi des preuves irréfutables. Il peut ainsi se déguiser, faire croire qu’il est mourant, se présenter sous de faux noms et de fausses identités.
Arthur Conan Doyle